Histoire: Les Dieux du Chaos

Si de nombreuses entités existent au sein du Chaos, seules quatre d’entre elles portent le titre de Dieux du Chaos : Khorne, Nurgle, Slaanesh et Tzeench. Ce sont quatre frères et rivaux, chacun espérant s’approprier le monde, mais aucun n’étant suffisamment fort pour l’accomplir seul. Leur but est d’accumuler l’énergie magique nécessaire pour pouvoir lancer leurs démons sur le monde, le conquérir et le posséder.

Khorne est plus puissant de ces quatre frères. Il est le Dieu du Sang, le Seigneur des Crânes, connu parmi les tribus du nord sous une myriade d’appellation. C’est un dieu fulminant et impitoyable, ses prouesses martiales témoignent d’une force bestiale et il ne récompense que les guerriers les plus braves et les plus grands conquérants. Les description de Khorne le représente assis sur un trône au sommet de la montagne des crânes pris en son nom par ses champions, dont la plupart tombèrent au combat pour finalement ajouter le leur.

Il n’existe aucun temple dédié à Khorne, et seulement très peu de cérémonies se tiennent en son nom : nul ne saurait mieux vénérer le Dieu de la Guerre qu’au combat. Le seul signe de dévotion connu de ses serviteurs est leur cri de guerre : "Du sang pour le Dieu du Sang !"

Khorne méprise les lanceurs de sorts et la magie, même s’il en va autrement des armes magiques qui aideront ses fidèles à massacrer pour sa gloire. Un champion de Khorne est l’incarnation de l’esprit guerrier et préfère affronter son ennemi face à face (armé généralement d’une hache, l’arme favorite de leur dieu) plutôt que d’employer la magie pour le maintenir à distance. C'est en particulier pour cette raison que les champions de Khorne sont des combattants des plus imprévisibles : s’ils n’ont pas d’opportunité d’offrir une mort digne de ce nom à leur dieu, ils s’en prendront à leurs alliés. Sauf s’ils ne pensent que leur dieu les a vonlontairement réunis pour une bataille, la rencontre entre deux champion de Khorne se finit inévitablement par une mort atroce pour le plus faible.

Mais Khorne sucite d'autres questions chez les érudits, en particulier consernant ses étranges ressemblances avec Khaine, Seigneur du Elfes Noirs, en entrainant certain à penser que Khorne et Khaine ne sont en réalité qu'un seul et même dieu.

Tzeentch arrive juste derrière Khorne dans l’ordre de puissance. Tzeentch incarne l’altération, qui est l’essence même du Chaos, ainsi que l’énergie mutatrice que les mortels nomment magie. Il est un manipulateur subtil et omniscient, dont les plans s’étalent sur plusieurs millénaires, il est le marionnettiste qui tire les ficelles du destin de ses adorateurs…comme de leurs ennemis. Il n’existe pas de description précise de Tzeentch, car il n’a pas adopté d’apparence unique. La peau et les armures de ses champions ne cessent jamais de changer d’aspect, tous comme ses démons, à l’image de leur dieu.

Tzeentch offre à ceux qui l’honorent l’expertise de la magie. Les personnes les plus vulnérables à l’attrait du Duc du Changement sont les sorciers, les savants et tout autre individus instruit avide de connaisance et de pouvoir. Les adorateurs se regroupent le plus souvent en sectes dont les positions de haut rang sont occupées par les meilleurs sorciers. Les niveaux d’implication sont si secrets et complexes que seul le meilleur sorcier du groupe (le chef du groupe) connaît l’identité de tous les cultistes.

Peu accèdent finalement au titre de Champion de Tzeentch, mais ceux qui y parviennent font preuve de grands talents martiaux additionnés à une maîtrise de la magie si exceptionnelle qu’ils semblent doués de prescience. Comment vaincre un ennemi qui semble connaître à l’avance la moindre de vos décision ?

Nurgle arrive à la troisième position, bien qu’il est difficile de savoir exactement s’il est plus ou moins puissant que Tzeentch. Nurgle est celui qui inflige au monde ses famines et ses épidémies et c’est également vers lui que se tournent les mortels souhaitant se protéger de la maladie, de l’âge et de l’inévitable déclin provoqué par le temps qui passe. Les récoltes pourrissant, un enfant atteint de fièvre, la grangrène se répandant sur un champ de bataille sont autant de raisons de supplier Nurgle de mettre fin à ses calamités.

Nurgle est décrit comme une créature massive, bouffie, infestée de cloques, de croûtes, accompagnée d’un nuage de mouches dont chacune porte sa marque et dont les entrailles sont exposées à l’air libre entre les replis de sa peau déchirée.

Ses serviteurs mortels le représentent comme un dieu affectueux, l’appelant parfois Père ou Grand-Père Nurgle. Nurgle distribuent avec générosité ses dons à ses Champions aux corps ravagés. Tandis que leurs corps pourrissent, ces dons les protégent contre les affres de la souffrance physique, l’esprit de leur dieu leur insuffant la vie qui aurait déjà quitté tout autre être humain. Les Champions de Nurgle peuvent ainsi endurer des blessures qui auraient eu raison d’autres. Leurs peaux pelées, leur décomposition interne et leur puanteur rappelant à tout être vivant le destin qui l’attend les rend encore plus horribles à regarder que les champions des autres divinités.

Slaanesh est le moins puissant des quatre frères mais est également le plus jeune. Il est le protecteur de tout ce qui est beau et séduisant. L’attrait que suscite la satisfaction et la perfection est grande et ceux qui rejoignent le Maître des Plaisirs succombent rapidement aux péchés de fierté et d’arrogance. Pour eux, Slaanesh est un être divinement gracieux et ravissant.

Les chefs des tribus des Terres du Nord recherchent ses faveurs car Slaanesh accorde à ses fidèles une part de sa gloire qui fera tomber à leurs pieds les autres hommes. Il y a des millénaires, une faction des elfes d’Ulthuan se laissa aller aux perversions du Culte du Plaisir, ce qui fut peut être la raison de la scission (Haut Elfe/Elfe Noir) qui frappa cette noble race. Slaanesh exploite les faiblesses des péchés pour se délecter ensuite de la dévotion qu’il inspire à ses serviteurs.

Un Champion de Slaanesh est un meneur charismatique et majestueux, adulé par de nombreux guerriers et dont les buts personnels ne font que de renforcer cette adoration dont il est le sujet. Ces champions sont immensément fiers des dons que leur accorde leur dieu. Leur charme dépasse celui de la beauté physique et se battent avec une grâce et une précision qui force l’émerveillement. Ils finissent par ne plus avoir de préoccupation mortelles comme la douleur, la peur, la fidélité ainsi que l’humanité car ils n’ont plus qu’une seule préoccupation : satisfaire leur ambition.